Où il n’est pas du tout question de littérature
Ou comment je suis de droite
Une ancienne connaissance vient m’apostropher sur un de mes commentaires Facebook. « Tu renchéris sur les posts de Philippot toi maintenant ben dis donc… ». Oui, je surenchérissais sur une publication de Philippot dans laquelle il dénonçait le fait que le CHU de Nancy allait embaucher au moins 65 personnes pour assurer le contrôle du pass dit sanitaire. Surenchérir sur Philippot est scandaleux, tout du moins plus scandaleux que de transformer l’hôpital public en lieu VIP (very immune person) où il faut présenter patte blanche pour entrer. Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. « Je t’ai connu un peu plus à gauche …Laisse tomber bye ! », me répondait cette connaissance quand je lui répliquais : « Ben dis donc quoi ? Tu viens me faire la morale ? ». Ensuite, je compris qu’elle m’avait interdit l’accès à sa page. Les personnes qui se disent de gauche ne font jamais de politique, ils confondent émotion et politique. Le gauchisme a comme pratique favorite l’excommunication. C’est une maladie infantile dont on ne guérit pas. J’ai eu à faire à une vieille bigote qui voit le diable partout, qui est effrayée par des images, celles qu’on lui a montré dès l’enfance. Il suffit qu’elle voit un bout de corne pour crier au Malin. On en revient à ce que j’écrivais hier. L’intolérance, et ce n’est pas la première fois que je le constate, est la chose la mieux partagée chez ceux qui pourfendent les discriminations. Ces gens-là restent accrochés à leurs idées comme des moules sur leur rocher, et la mer peut bien se retirer définitivement… Petits-bourgeois apeurés quand ils rencontrent l’inconnu, ce qui ne rentre pas dans leur schéma manichéen, ils ont vite fait pour se tranquilliser, ils n’ont pas d’autres recours, que de vous envoyer au Diable. On le voit avec la position des partis de gauche à l’Assemblée, y compris celui qui ose encore se prétendre communiste. Ils sont coincés entre un pouvoir macronien qui impose une dictature et ce qu’ils appellent l’extrême-droite (Philippot entre autres) qui s’opposent sans concession à la folie sécuritaire.
Ils ne savent pas sur quel pied danser, la place qu’on leur laisse est étroite. J’ai entendu Mélenchon et Ruffin préciser en préambule de leur intervention ou interview qu’ils étaient vaccinés. Voyez le tract de la France insoumise : « La vaccination : le moyen le plus efficace pour lutter contre le virus ». Combien étaient-ils à l’Assemblée pour s’opposer à la loi inique qui va créer deux catégories d’administrés ? Ils la dénoncent du bout des lèvres et ne bougent pas le petit doigt. Minable tactique politique pour confondre antipass et antivax. Tour de passe-passe pour tranquilliser leur conscience (de gauche) : seuls les méchants d’extrême-droite, les complotistes, les racistes, les intolérants, les fascistes seront bannis. Qui viendra s’en plaindre ? D’ailleurs, n’en ai-je pas apporté la preuve à mon ancienne connaissance en surenchérissant sur Philippot ? Je suis content qu’elle puisse dormir paisiblement. Elle est dans le Bien. Mais, cette tactique va se retourner contre eux, elle se retourne déjà contre eux. On ne participe pas au mensonge impunément. Ils se rendent compte de leur insignifiance et ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ne leur restent que leur « progressisme » et les labos pharmaceutiques peuvent bien être des salauds de capitalistes, le progrès s’y trouve tout de même, la science, c’est quand même mieux que les remèdes de grand-mère, ces trucs de vieux réacs. Ils haïssent le peuple qui refusent leurs soins, leurs remèdes sociaux ou sociétaux, ils n’en ont pas d’autres. La France insoumise aime le peuple soumis, celui qui vient lui réclamer sa compassion. Pas le peuple qui ose relever la tête, qui revendique la liberté.
Je leur offre ci-dessous une petite leçon de politique. C’est gratuit. De Philippot à un jeune philosophe marxiste ?! S’il y en a qui me lisent, ce dont je doute, je risque de les décontenancer, de leur faire perdre leur latin !
